• Avec sa bougie

    On vous a surement déjà parlé de cette entité portant une robe noire et une faux dans la main gauche. Celle qui emporte l’âme de vos proches la ou elle doit être après la mort.

    J'ai récemment vécu une expérience avec quelques amis afin d’établir une sorte de contact avec cette entité et peut être d'en savoir plus sur elle , cela devait être une séance de spiritisme normale avec un verre et des lettres de scrabble agrémenté de quelques fous rires qui nous ferais passer une bonne soirée.

    Bref il était déjà 23h quand nous avions fini de regarder un film d'horreur (un bon slasher comme je les aimes) et la dernière part de pizza "napolitaine" avait été finie par Thomas. Nous étions cinq cette soirée la , il y avait Candice ma copine , Nicolas , Thomas , Valentin et moi. On avait déjà commencé à préparer la table basse afin de pratiquer la séance, Candice allumait quelques bougies pendant que moi et valentin étions en train de poser les lettres sur la table ainsi Thomas et Nicolas avaient éteint la N64 et nous avaient rejoint sur le canapé. 

    La séance commença sans trop de soucis , On avaient tous posés nos doigts sur le verre et ainsi avions chacun posés une question sans réponse concrète de la part de la mort mis à part le fait que Thomas avait bougé le verre en faisant croire qu'elle était la. Bref la soirée se passait plutôt bien au début et tout le monde rigolait de bon cœur puis vint le tour de ma copine ... Elle posa une question parfaitement anodine pour ne pas paraitre grossière , c’était à la base une fille très discrète qui n'aimait pas attirer l'attention des autres.

    "-Si vous existez faites un signe"

    Je savais déjà que la mort n'aurait pas fait plus de signe qui si on se serait mis nu en dansant la Polka. Bizarrement l'atmosphère changea aussitôt de ton, les conversations s’éteignirent pour laisser place au silence total. La température chuta rapidement et je fus obligé de me lever pour aller augmenter le chauffage de quelque degrés. Le téléphone sonna brièvement "2 coups comme si on venait d'arriver et qu'on voulait prévenir l'autre que tout s’était bien passé" . il n'y avait pas de numéro sur l'historique et le silence devenait pesant. 

    C'est à ce moment que je décidais d'entamer une conversation pour calmer les esprits fatigués et angoissés de mes amis. 

    ...

    Je n'oublierai jamais le cri qui vint à ce moment la ! il venait de la cave et j'entendais déjà le bruit caractéristique des bruits de pas sur mon vieil escalier en bois.
    La chose montait déjà et j'entendais la porte s'ouvrir ,grinçante. la flamme des bougies devenait trouble 

    C'est en regardant la mine déconfite de mes amis que je l'ai vu passer dans le couloir. 

    Elle portait une bougie allumée et sans nous regarder passa son chemin dans le couloir. Personne n'osa bouger quand j'ai du leur dire ce que j'avais vu. L'entité se déplaça dans la maison pendant 20min, dans le noir total je voyais son visage derrière celui de ma copine , il me regardait fixement la bougie dans la main.

    Après de longue minute passées à nous regarder j'entendis un "POUFF" qui me fit sursauter , c’était elle ... elle avait fait tomber mon lustre en le bousculant du bout de ses doigts , Sa tête se tourna vers moi en un dixième de seconde, elle me regarda profondément et se mit à émettre des cris étouffés. Elle tendit la main vers moi et se mit à marcher vers ma direction. Dans un réflexe de panique j'ai soulevé ma table pour former une muraille de fortune entre elle et moi, le choc fit tomber mes amis et j'entendis un cri rauque de l'autre coté de la table , puis des hurlements de terreur... Je contournai la table et vit cette chose dévorer la main de mon ami Thomas ! Les autres s’étaient cachés dans les coins de la pièce et Thomas vit ses doigts se faire arrachés de sa main et dévorés par l'entité qui était maintenant à genoux le coeur de mon ami dans la main droite. Terrifié je pris la première chose qui était à ma portée : mon ordinateur Je me suis avancé vers le cadavre de mon ami et j'ai frappé la vieille femme de toute mes forces. Elle fit un geste de recul avant de se relever comme si elle n'avait rien sentie et s'est mise à déplacer le cadavre de Thomas sur le sol. Le sang gisait partout ! La vieille femme trempait déjà sa main dans le sang de mon ami puis se déplaça lentement vers le mur et me fit un signe de sa main ensanglantée , son sourire me fit froid dans le dos

    J’ai couru et je me suis enfuit de la maison laissant mes amis à la merci de la femme. J'ai attendu devant la maison pendant 30min avant d'entendre des cris de terreur à nouveau.

    Je me suis enfui dans la nuit noire. Quand je suis revenu le lendemain matin il y avait du sang séché partout dans mon salon les bougies étaient éteintes mais pas une trace des cadavres de mes amis, de la femme non plus d'ailleurs

    Cela fait maintenant 3 semaines que l'enquête est en cours pour savoir ce qui est arrivé à mes amis mais je n'ai rien osé dire aux policiers à propos de la soirée 

    J’écris ceci depuis l'ordinateur avec lequel j'ai frappé la vieille femme avec des stickers partout sur le capot pour cacher le sang séché 

    Mais retenez ça ! Il ne faut jamais provoquer la mort...

    avec sa bougie


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    C'est le genre d'histoire que les vieux loups de mer racontent.

    Nous sommes en juin 1947, dans le détroit de Malacca (carte). Plusieurs navires dans la zone reçoivent des messages de détresse: "Tous les officiers ainsi que le capitaine sont morts, gisant dans la salle des cartes et sur le pont. Probable que tout l'équipage soit mort". S'ensuivent une série de message incompréhensibles, puis cette conclusion sinistre : "Je meurs".

    La mission de secourir le navire a été prise en charge par deux navires américains, capables de trianguler la position du navire, découvrant qu'il était très probable qu'il s'agisse d'un navire néerlandais, le SS Ourang Medan. Lorsque le Silver Star, l'un des navires qui avaient capté le signal, arriva sur les lieux de l'étrange transmission, l'Ourang Medan dérivait, sa chaudière toujours active ; en apparence, on aurait dit que tout allait bien à bord. Mais en l'abordant, les marins n'y découvrirent qu'un tapis de cadavres de la passerelle à la cale, y compris celui du chien de bord. Tous étaient figés dans un rictus terrifiant et regardaient vers le ciel, alors qu'aucune trace de blessure ou de maladie ne semblait avoir pu causer un tel carnage. Un incendie éclata alors dans la salle des machines - ou la cale que plus personne n'entretenait - ce qui força les sauveteurs à regagner le Silver Star en urgence. L'incendie finit par produire une explosion qui fit rapidement sombrer le navire dans les eaux indonésiennes.

    Ici l'unique image d'un cadavre de l'Ourang Medan prise par un sauveteur du Silver Star :

    Plusieurs théories s’opposent à propos du drame mystérieux survenu ce jour là, comme la possibilité d’une cargaison de contrebande d’armes ou de produits chimiques réactifs, ou même une dysfonction du moteur à vapeur ayant provoqué un début d’incendie et une intoxication de l’équipage, mais ces thèses ne recoupaient pas les observations des marins arrivés sur les lieux dans un temps relativement court entre le dernier message de l’opérateur radio et le naufrage du navire. 
    En effet, aucun d’eux n’a remarqué d’odeur suspecte ni ressenti de malaise durant leur investigation du vaisseau fantôme, ni par la suite à leur retour à bord de leur propre navire. Ils ont cependant bien visité l’intérieur de l’Ourang Medan puisqu’ils affirmaient avoir effectivement découvert le corps crispé de l’opérateur radio à son poste, et par ailleurs l’équipage présent sur le pont était mort aussi dans les mêmes conditions alors que celui-ci se trouvait à l’air libre et bien ventilé.
    Lorsque l’affaire fut rouverte quelques années plus tard, publiée dans les manifestes de la marine marchande par les gardes côtes en 1952, et reprise par différentes revues et publication, on notera que les documents relatifs à la captation du signal et à la procédure de sauvetage du Silver Star avaient effectivement été consignés. Cependant, aucune trace ne permit de remonter jusqu’à l’armateur ou le port d’attache de ce mystérieux navire. De fait, aucune recherche active n’a permis de retrouver l’épave dans le détroit et donc de déterminer les causes exactes de la disparition subite de l’Ourang Medan, de la mort mystérieuse de son équipage ni des communications effroyables qui l’avaient précédé.

     


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  • Quand j'étais enfant, ma famille avait déménagé pour une maison à étage, avec de grandes salles et un plancher craquant. Mes parents travaillaient tous les deux alors j'étais souvent seule en rentrant de l'école.
    Un soir, en revenant, il faisait sombre à l'intérieur. J'appelai "Maman ?" et j'entendis sa mélodieuse voix répondre "Ouiiiiii ?" venant de l'étage. Je l'appelai une fois encore tout en montant les escaliers, pour voir de quelle salle elle venait. J'entendis de nouveau "Ouiiiiiiii ?". On n'avait pas encore fini de s'installer, et je ne trouvais pas mon chemin parmi ce labyrinthe de salles mais elle était dans une des salles du fond. Je me sentais pas sûre, Mais je me dis que c'était naturel alors j'ai couru voir ma mère, sachant que sa présence calmerait mes peurs, comme la présence d'une mère le fait.
     
    Alors que j'allais atteindre la poignée pour ouvrir la porte, J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et ma mère m'appeler de là "Chérie, tu es rentrée ?" de sa douce voix. Je sursautai, et fuyai vers les escaliers à toutes jambes.
     
    Mais en jetant un dernier coup d'oeil derrière moi, la porte de la salle s'était légèrement entrouverte.
     
    A un bref moment, J'y ai vu quelque chose d'étrange, et je ne sais pas ce que c'était, mais ça me regardait fixement.

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    Extrait d'un journal local:

    Le sinistre tueur inconnu est toujours en fuite.

    Après des semaines de meurtres inexpliqués, le sinistre tueur inconnu est toujours sur les routes. Avec le peu de preuves qui ont été trouvées, un jeune garçon qui aurait survécu à l'une des attaques du tueur raconte courageusement son histoire.

    « J'ai fait un cauchemar et je me suis réveillé au milieu de la nuit» dit le garçon.
    « J'ai vu que, pour une raison quelconque, la fenêtre était ouverte, même si je me souvenais l'avoir fermée avant d'aller au lit. Je me suis donc levé pour la fermer une fois de plus. Ensuite, je me suis simplement glissé sous mes couvertures et j'ai essayé de me rendormir. C'est alors que j'ai eu un sentiment étrange, comme si quelqu'un me regardait. J'ai levé les yeux, et j'ai presque sauté de mon lit. Là, dans le petit rayon de lumière, éclairant entre mes rideaux, il y avait deux yeux.
    Ce n'étaient pas des yeux normaux, ils étaient sombres, des yeux menaçants, bordés de noir et... qui me terrifiaient tout simplement.
    C'est.. quand j'ai vu sa bouche. Un long sourire horrible qui me donnait la chair de poule. Cette silhouette se tenait là, me regardant. Finalement, après ce qui m'a semblé être une éternité, il a dit une simple phrase, mais d'une manière dont seul un fou pourrait parler. »

    « Il a dit "Endors-toi". J'ai crié, c'est alors qu'il s'est précipité vers moi. Il a sortit un couteau, visant mon cœur. Il a sauté au-dessus de mon lit, j'ai tenté de le repousser : Je l'ai poussé, je l'ai frappé, j'ai roulé par terre, essayant de le faire tomber. C'est alors que mon père est arrivé, l'homme a attrapé son couteau et l'a planté dans l'épaule de mon père. Cet homme l'aurait sans doute achevé, si l'un des voisins n'avait pas alerté la police. »

    «Ils se sont battus, l'homme s'est retourné et a couru dans le couloir. J'ai entendu un fracas, comme des bris de verre. Je suis sorti de ma chambre et j'ai vu que la fenêtre arrière de ma maison avait été cassée. Je me suis approché pour le voir disparaître au loin... Je peux vous dire une chose, je n'oublierai jamais ce visage. Ces yeux froids et mauvais, et ce sourire psychotique. Ils ne quitteront jamais ma tête. »

    Les policiers sont toujours à la recherche de cet homme. Si vous voyez quelqu'un qui correspond à la description dans cette histoire, s'il vous plaît contactez votre service de police local.

    Jeff et sa famille venaient d'emménager dans un nouveau quartier. Son père avait obtenu une promotion au travail, ils ont donc pensé qu'il serait préférable de vivre dans un de ces nouveaux quartiers de la ville. Jeff et son frère Liu ne pouvaient se plaindre ici. Une nouvelle maison plus confortable. Comment ne pas l'aimer? Comme ils étaient en train de déballer leurs cartons, un de leurs voisins est venu les saluer.

    « Bonjour » dit-elle « je suis Barbara. J'habite en face de chez vous. »
    « Je voulais juste me présenter et vous présenter mon fils. » Elle se retourna pour appeler son fils. « Billy, ce sont nos nouveaux voisins. » Billy les salua et retourna jouer dans son jardin.

    « Eh bien » dit la mère de Jeff, « Je suis Margaret, voici mon mari Peter et mes deux fils, Jeff et Liu. » Les deux petits saluèrent leur nouvelle voisine puis Barbara les invita à l'anniversaire de son fils. Jeff et son frère étaient sur le point de refuser lorsque leur mère leur demanda d'accepter.
    Une fois rentrés dans leur nouvelle maison Jeff demanda à sa mère :

    «Maman, pourquoi faut-il qu'on aille la fête de ce gamin? On ne le connaît même pas ! »

    «Jeff...» dit sa mère. «...Nous venons juste d'arriver ici, nous devons nous montrer gentils et passer du temps avec nos voisins pour se faire de nouveaux amis. Maintenant vous irez à cet anniversaire c'est définitif.»

    Jeff tenta de répliquer mais s'arrêta, il savait qu'il ne pouvait rien faire. Chaque fois que sa mère disait quelque chose, c'était définitif. Il se dirigea vers sa chambre et se laissa tomber sur son lit. Il était allongé là à regarder son plafond quand tout à coup, il a eu un sentiment bizarre. Pas tellement une douleur, mais... quelque chose de bizarre. Il tentait de comprendre ce qui lui arrivait lorsqu'il entendit sa mère l'appeler d'en bas pour prendre ses affaires. Il se releva donc pour aller les chercher.

    Le lendemain, Jeff descendit les escaliers pour prendre son petit déjeuner et se préparer pour l'école. Comme il était assis là, à manger ses céréales il eut de nouveau ce drôle de sentiment. Cette fois, c'était plus fort. Il sentit une légère douleur tout au fond de lui, qu'il ignora une fois de plus. Quand lui et Liu finir de déjeuner, ils descendirent à l'arrêt de bus. Ils étaient assis là à attendre quand tout d'un coup, un gamin sur une planche à roulettes sauta par-dessus eux, à quelques centimètres au-dessus de leurs genoux. Ils firent tous deux un bond en arrière.
    « Hé, qu'est-ce...? »

    Le gamin se retourna. Il saisit sa planche à roulettes à la main et se dirigea vers eux. L'enfant semblait être âgé d'environ douze ans, un an de moins que Jeff. Il portait une chemise et un jeans déchiré bleu.

    « Bien, bien, bien. On dirait que nous avons de la viande fraîche. »
    Soudain, deux autres enfants apparurent. L'un était très maigre et l'autre énorme.
    «Eh bien, puisque vous êtes nouveaux ici, je tiens à nous présenter, là-bas c'est Keith." Jeff et Liu regardèrent le gamin maigre. Il avait un visage d'abruti.
    « Et lui c'est Troy. » Ils regardèrent le gosse obèse. Tu parles d'un pot de saindoux. Ce gamin donnait l'impression de ne jamais avoir fait de sport de sa vie.

    « Et moi... » déclara le premier enfant « Je suis Randy ». « Maintenant, pour tous les enfants dans ce quartier, il y a un petit prix à payer pour pouvoir prendre l'autobus, si vous voyez ce que je veux dire... » Liu se leva, prêt à frapper mais Randy avait un couteau sur lui.
    «Tss, tss, tss, j'avais espéré que vous seriez plus coopératif, mais il semble que nous allons devoir utiliser la manière forte». Le gamin s'approcha de Liu et attrapa le portefeuille dans sa poche. Jeff eut ce sentiment nouveau, maintenant, il était vraiment fort, une sensation de brûlure. Il se leva, mais Liu lui fit signe de se rasseoir. Jeff l'ignora et se dirigea vers l'enfant.

    « Écoute, tu vas rendre son portefeuille à mon frère tout de suite. » Randy mit le portefeuille dans sa poche puis en sortit son couteau.

    « Oh? Et sinon ? Qu'est-ce que tu vas faire ? » Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Jeff le frappa au nez. Comme Randy essayait de protéger son visage, Jeff lui saisit les poignets. Randy se mit à crier et Jeff saisit le couteau de sa main. Troy et Keith se précipitèrent vers eux mais Jeff fut trop rapide. Il jeta Randy au sol. Keith tenta de l'attraper mais Jeff le poignarda dans le bras. Keith tomba à terre en hurlant. Troy, lui, tirait Randy pour le sortir de là, Jeff n'eut même pas besoin du couteau. Il le frappa juste directement dans l'estomac, Troy chuta, il vomit en se tenant le ventre. Liu ne pouvait rien faire mais regarda son frère avec étonnement.

    « Pourquoi t'as fait ça Jeff ? » c'était tout ce qu'il avait pu dire.

    Le bus arrivant, ils ne voulaient pas être blâmés pour tout ce qui venait de se passer, ils se mirent à courir aussi vite qu'ils le pouvaient. Liu jeta un coup d'œil en arrière pour voir le chauffeur de bus se précipiter vers Randy et les autres.
    Jeff et Liu arrivèrent à l'école, ils n'osèrent rien dire sur ce qui s'était passé. Liu pensait que son frère avait fait ça pour le protéger mais Jeff savait que c'était autre chose. Quelque chose d'effrayant. Lorsqu'il avait eu ce sentiment, il réalisait combien il était puissant, l'envie de juste...blesser quelqu'un. Il n'aimait pas la façon dont les choses tournaient mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir heureux. Il tachait de ne pas trop penser à cette sensation étrange durant ses journées d'école. Même lorsqu'il rentrait chez lui, à proximité de l'arrêt de bus où il s'était battu, et sachant que maintenant il ne pourrait probablement plus prendre le bus, il se sentait heureux.
    Quand il est rentré chez lui, ses parents lui on demandé comment s'était passée sa journée, il avait répondu d'une voix un peu inquiétante: «C'était une journée merveilleuse.»

    Le lendemain matin, il entendit frapper à sa porte. Il descendit pour trouver deux policiers dans l'entrée, sa mère le regardait avec colère.

    « Jeff, ces officiers me disent que tu as attaqué trois enfants. Que ce n'était pas un combat régulier, et qu'ils ont été poignardés. Poignardé, mon fils! » Jeff baissa les yeux, montrant à sa mère que c'était vrai.

    «Maman, ce sont eux qui nous ont attaqué moi et Liu. »

    « Fiston » a déclaré l'un des flics « Nous avons trouvé trois enfants, deux poignardé, le troisième ayant une ecchymose sur son ventre, et nous avons des témoins qui prouvent que vous avez fui la scène. Maintenant, qu'est-ce que cela nous dit? » Jeff savait que c'était inutile. Il ne pouvait lui dire que Liu avait été attaqué, mais il n'y avait aucune preuve que ce n'était pas eux qui avaient attaqué le premier. Ils ne pouvaient pas dire qu'ils ne fuyaient pas, parce qu'il s'agissait bien de la vérité. Donc Jeff ne pouvait pas se défendre, ni lui, ni Liu.

    « Mon fils, appelle ton frère. » Mais Jeff ne pouvait pas le faire, puisque c'était lui qui avait battu ces enfants.

    « Monsieur, c'est ... c'est moi. Je suis celui qui a blessé les enfants. Liu a essayé de me retenir, mais il ne pouvait m'arrêter." Le flic regarda son partenaire et tous deux hochèrent la tête.

    «Eh bien gamin, il semble que l'on va devoir t'arrêter »

    « Attendez! » dit Liu. Ils ont tous levé les yeux pour voir le petit garçon tenant un couteau. Les policiers ont alors sorti leurs armes et l'on mis en joue.

    « C'est moi, c'est moi qui ais fait ça. J'ai des marques qui le prouvent. » Il leva ces manches pour révéler des coupures et des ecchymoses, comme lors du combat.

    « Fiston, pose ce couteau » déclara l'officier. Liu lâcha son arme qui tomba au sol. Il mit ses mains en l'air et se dirigea vers les policiers.

    « Nan ! C'est pas Liu, c'était moi! Je l'ai fait! » Des larmes coulaient sur le visage de Jeff.

    « Huh, mon pauvre frère. Essayer de prendre tous les blâmes pour ce que j'ai fait. Eh bien, emmène-moi. » La police conduisit le petit garçon jusqu'à leur voiture de patrouille.

    Liu, dis-leur que c'était moi! Dis-leur! Que c'était moi qui ais blessé ces enfants!" La mère de Jeff posa ses mains sur ses épaules.

    « Jeff, s'il te plaît, cesse de mentir. Nous savons que c'est Liu, tu peux arrêter. » Jeff regarda, impuissant, la voiture de police s'en aller avec son frère. Quelques minutes plus tard, leur père vint le rejoindre dans l'allée, en voyant le visage de Jeff, il remarqua que quelque chose n'allait pas.

    « Mon fils, qu'est-ce que c'est ? » Jeff ne pouvait pas répondre. Ses cordes vocales étaient nouées à force de pleurer. Sa mère détourna les yeux et rentra dans la maison, suivit de son père, ils laissèrent Jeff pleurer dans l'allée. Après une heure ou deux il revint à la maison, voyant que ses parents étaient tous deux choqués, tristes et déçus. Il ne pouvait pas les regarder. Il ne voyait pas comment ils pouvaient penser que c'était Liu qui avait fait ça, alors que tout était de sa faute. Pour échapper à cette tourmente, il tenta de s'endormir.

    Deux jours étaient passés, sans nouvelles de Liu de la part du Comité Paritaire de Discipline. Rien d'autre que la tristesse et la culpabilité. C'est ce samedi, alors que Jeff fut réveillé par sa mère, avec un visage heureux et radieux.

    « Jeff, c'est le jour J » dit-elle en ouvrant les rideaux et en laissant entrer la lumière dans sa chambre.

    Qu'est-ce, qu'est-ce qu'il y a aujourd'hui? » demanda Jeff dès qu'il fut réveillé.

    « Quoi ? Tu ne te souviens plus ? C'est la fête de Billy aujourd'hui. » Une fois tout à fait réveillé, il rétorqua.

    « Maman, tu plaisantes, pas vrai? Ne compte pas sur moi pour aller faire la fête de ce gamin ... » Il y eut un long moment de silence.

    « Jeff, nous en avons déjà parlé. Et puis je pense que cette fête pourrait illuminer un peu ces tristes jours. Maintenant va t'habiller. » La mère de Jeff sortit de la chambre et descendit pour se préparer elle même. Il peina à se lever mais finit par attraper une chemise au hasard, un jeans et descendit les escaliers. Ses parents étaient déjà prêts, sa mère en robe et son père en costume. Pourquoi n'avait-il jamais le droit de porter des déguisements pour aller à une fête ? Pensa-t-il.

    « Jeff, c'est tout ce que tu vas mettre ? » lui demanda sa mère.

    « C'est toujours mieux que d'en porter trop." lui répondit-il. Sa mère voulut crier mais il se cacha derrière un sourire.

    « Ça suffit Jeff, on peut être trop habillé, mais le principal est de faire bonne impression." lui dit son père. Jeff grogna et retourna dans sa chambre.

    « Je n'ai pas de déguisement!" a-t-il crié en bas des escaliers.

    « Il suffit de choisir quelque chose. » a appelé sa mère. Il regarda donc autour de lui dans sa garde-robe pour trouver ce qu'il pourrait appeler un déguisement. Il y trouva un pantalon noir qu'il portait pour les occasions spéciales et un maillot de corps. Il ne pouvait pas trouver une chemise pour aller avec elle cependant. Il regarda autour de lui et ne trouva que des chemises rayées et à motifs. Aucune n'allait avec le pantalon. Il finit cependant par trouver un sweat à capuche blanc.

    « Tu portes ça? » demandèrent-ils. Sa mère regarda sa montre. «Oh, pas le temps de changer. Rentrons. ». Ils traversèrent la rue jusqu'à la maison de Barbara. Ils frappèrent à la porte et Jeff remarqua que Barbara, tout comme ses parents, était trop habillée. Alors qu'ils entraient à l'intérieur Jeff put voir qu'il n'y avait que des adultes, pas d'enfants.

    « Les enfants sont dans la cour. Jeff, que dirais-tu d'aller les voir ? » demanda Barbara.

    Jeff se dirigea vers la cour pleine d'enfants. Ils couraient partout en costumes de cow-boy et se tiraient les uns sur les autres avec des fusils en plastique. On se serait cru dans un Toys R Us. Soudain, un gamin s'approcha de lui et lui offrit un chapeau et un pistolet.

    « Hé. Tu veux jouer ? » lui demanda-t-il ?

    « Ah, non. Je suis trop vieux pour ce genre de choses. » L'enfant le regarda avec un visage assez étonné.

    « S'il te plaît? » dit le gamin.

    « Bien. » finit par dire Jeff.

    Il mit son chapeau et commença à faire semblant de tirer sur les enfants. Au début, il pensait que c'était totalement ridicule, mais finit par vraiment s'amuser. C'était la première fois qu'il réussissait à se sortir Liu de l'esprit. Ainsi, il joua avec les enfants pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'il entende un bruit. Un bruit bizarre, ensuite plus rien. Il fut frappé à la tête. Randy, Troy, et Keith avaient sauté par-dessus la clôture sur leurs planches à roulettes. Jeff lâcha son pistolet et perdit son chapeau. Randy regarda Jeff avec une haine brûlante.

    « Salut Jeff » lui dit-il. « Il me semble que cette histoire n'est pas terminée». Jeff vit son nez meurtri. « Je pense que nous sommes quittes. Je vous ai frappé, et vous avez envoyé mon frère au CPD. »

    Randy avait de la colère dans ses yeux. « Oh non, ce n'est pas encore terminé. Tu nous as eus la dernière fois mais pas aujourd'hui. »
    Randy se précipita sur Jeff. Tout deux chutèrent au sol. Randy frappa de nouveau Jeff au nez, et Jeff lui attrapa la tête. Jeff poussa le garçon qui était au-dessus de lui et les deux se relevèrent. Les enfants criaient et couraient partout. Troy et Keith sortirent leurs armes hors de leurs poches.

    «Personne ne nous interrompra ! » dirent-ils. Randy sorti un couteau et poignarda Jeff à l'épaule.

    Jeff cria et tomba à genoux. Randy lui donna des coups de pied dans le visage mais celui-ci réussit à attraper son pied et il le tordit, faisant tomber son adversaire. Jeff se leva et se dirigea vers la porte arrière de la maison. Troy l'attrapa.

    « Besoin d'aide ?» Il prit Jeff par le col et le jeta contre la porte qui s'ouvrit. Randy recommença à plusieurs reprises à lui donner des coups de pied, jusqu'à ce qu'il commence à cracher du sang.

    « Allez Jeff, bats-toi ! » Il prit Jeff et le jeta dans la cuisine. Randy vit une bouteille de vodka sur le comptoir et brisa le verre sur la tête de Jeff.

    « Bats-toi! » Il jeta Jeff dans le salon.

    « Allez Jeff, regardez-moi! » le garçon à terre leva péniblement les yeux, le visage criblé de sang.

    « Je suis celui qui a envoyé ton frère en CPD. Et tu restes là à pourrir sans rien faire! Tu devrais avoir honte! » Jeff commença à se lever.

    « Oh, enfin! Tu te lèves pour te battre! » Jeff était maintenant à ses pieds, le sang et la vodka coulaient sur son visage. Encore une fois, ce sentiment étrange lui enserra la poitrine, il ne l'avait plus senti depuis un certain temps.

    « Enfin. C'est toi! » dit Randy.

    C'est alors que Jeff comprit. Quelque chose à l'intérieur de lui venait de s'enclencher. Son psychisme était détruit, toute pensée rationnelle s'était envolée, tout ce qu'il pouvait faire, c'était tuer. Il attrapa Randy et le poussa sur le sol. Puis prit les brides de verre brisé pour perforer le cœur du petit garçon. Les battements du cœur de Randy ralentissaient, il manquait d'air mais comme il vivait encore, Jeff s'acharna sur lui. Coup après coup, le sang jaillit du corps de Randy jusqu'au moment où il rendit son dernier souffle.

    Troy et Keith cherchaient Jeff, lorsqu'ils finirent par le trouver, ils pointèrent leurs armes sur lui. Jeff vit les canons des armes pointés sur lui, il prit la fuite dans les escaliers. Mais Troy et Keith étaient à ses trousses et lui tiraient dessus. Jeff monta les escaliers, il se cacha dans la salle de bain. Il saisit le porte-serviettes et le décrocha du mur.

    Lorsqu'il les vit entrer dans la salle de bain Jeff frappa Troy au visage avec le porte-serviette. Cependant Keith était plus agile que Troy, et réussit à éviter le coup. Il attrapa Jeff par le cou et le plaqua contre le mur. Le choc fit tomber la bouteille d'eau de javel qui se trouvait sur l'étagère au-dessus d'eux. Le liquide toxique leur tomba dessus, brûlant leur visage. Ils hurlèrent, Jeff s'essuya les yeux du mieux qu'il le pouvait. Il put ainsi attraper le porte-serviettes et le balança tout droit dans la tête de Keith. Son adversaire gisait là, dans une mare de sang, Jeff laissa échapper un sourire sinistre.

    Keith se mit à rire à son tour
    « Qu'est-ce qui est si drôle? » demanda Jeff. Keith a sorti un briquet et l'alluma. « Ce qui est drôle... » dit-il. « ...C'est que tu es couvert d'eau de javel et d'alcool. »
    Les yeux de Jeff s'agrandirent lorsque Keith jeta le briquet sur lui. Les flammes dévorèrent le visage du pauvre Jeff, sa peau fondait, blanchissait. Il poussa un cri terrible, il prit feu. Il se jeta au sol pour rouler et tenter d'éteindre les flammes mais c'était inutile. Il courut dans le couloir, et tomba dans les escaliers. Les enfants et les parents qui étaient revenus dans la maison se mirent à hurler en voyant le garçon en feu, tomber sur le sol, aux portes de la mort. La dernière chose que Jeff vit fut sa mère et les autres parents essayant d'éteindre la flamme. C'est à ce moment qu'il s'évanouit.

    Quand Jeff se réveilla, il vit que tout était blanc, des bandes de tissu lui entourait le visage. Il ne pouvait rien voir, mais il sentit un plâtre sur son épaule, et sur l'ensemble de son corps. Il tenta de se lever, mais une horrible douleur le parcouru. Une infirmière se précipita vers lui.

    « Je ne pense pas que tu puisses sortir du lit tout de suite. » dit-elle en le remettant dans son lit. Jeff était assis là, sans rien voir, n'ayant aucune idée d'où il était. Enfin, après quelques heures, il entendit sa mère.

    « Mon chéri, Comment te sens-tu ? » lui demanda-t-elle. Jeff ne pouvait pas répondre cependant, son visage était couvert, et il était incapable de parler. « Oh, chéri, j'ai d'excellentes nouvelles. Des témoins ont raconté à la police qu'ils avaient vu Randy essayer de vous attaquer. Ils ont finalement décidé de laisser Liu s'en aller. » « Il sortira d'ici demain, et puis vous deux...vous serez à nouveau ensemble. »

    Durant les semaines qui suivirent, Jeff reçut régulièrement la visite de sa famille . Puis, vint le jour où ses bandages devaient être enlevés. Sa famille était là pour le voir, voir à quoi il allait pouvoir ressembler après ce terrible incident. Le médecin commença à défaire les bandages, tous étaient rivés à leur siège, attendant que la dernière bande fut enlevée.

    « Ce n'était pas facile, nous avons fait de notre mieux. » déclara le médecin. Il tira rapidement sur le tissu, dévoilant enfin le visage de Jeff.

    Sa mère hurla, les yeux de son père et de son frère affichaient une expression d'étonnement.

    « Quoi? Qu'est-ce qui est arrivé à mon visage? » demanda Jeff. Il se précipita hors de son lit et courut vers la salle de bain. Il se regarda dans le miroir et vit la cause de leur détresse. Son visage. C'était...horrible. Ses lèvres avaient été brûlées, remplacés par une épaisse ombre rouge, une chair à vif. Sa peau avait blanchi et ses cheveux avaient pris une teinte noire des plus sombre. Lentement, il porta la main à son visage. Sa peau avait maintenant un toucher dur comme du cuir. Il se retourna vers sa famille puis de nouveau vers le miroir.

    « Jeff » hésita Liu « Ce n'est pas...si mal »

    « Pas si mal que ça? C'est parfait! »

    Sa famille fut surprise et Jeff se mit à rire, un rire incontrôlable. Ses parents se regardèrent l'air inquiet.

    « Euh ... Jeff, tu vas bien ? »

    « Bien ? Je n'ai jamais été aussi heureux ! Ha ha ha ha ha Haaaaaa, regardez-moi ! Je suis magnifique ! » Il ne pouvait pas s'arrêter de rire. Il caressa de nouveau son visage en se regardant dans le miroir. Quelque chose en Jeff était né, il n'était plus le même.

    « Docteur... » interpella Margaret. «Mon fils va ... bien ? vous savez...dans sa tête? »

    « Oh oui, ne vous inquiétez pas, ce comportement est typique pour les patients qui ont eu de très grandes quantités d'analgésiques. Si rien ne change dans quelques semaines, ramenez-le ici, et nous lui ferons passer un test psychologique. »

    « Oh merci docteur. » La mère de Jeff alla voir son fils. « Jeff, mon trésor. Il est temps d'y aller. »

    Jeff détourna le regard du miroir, le visage toujours déformé d'un sourire fou. Sa mère le prit par l'épaule et il l'aida à s'habiller.

    « C'est comme ça qu'il est arrivé...» avait déclaré la dame de la réception. La mère de Jeff baissa les yeux pour voir le pantalon noir et le sweat à capuche blanc que son fils portait. Ils étaient maintenant propres du sang qui les avait maculé...

    Plus tard cette nuit-là, Margaret fut réveillée par un bruit venant de la salle de bain. On aurait dit que quelqu'un pleurait. Lentement, elle s'approcha pour voir de quoi il s'agissait. Lorsqu'elle regarda dans la pièce elle vit un spectacle des plus traumatisants. Son petit Jeff avait pris un couteau dans la cuisine et s'était entaillé les joues pour se dessiner un sourire.

    «Jeff, qu'est-ce que tu fais?" demanda sa mère sous le choc.

    Le garçon se retourna pour la regarder. « Je n'arrivais plus à sourire maman, je ne le pouvais plus, ça faisait mal. Mais maintenant, je peux sourire pour toujours ! »

    Elle remarqua alors les yeux de son fils, cernés de noir.

    « Jeff, tes yeux! »

    « Je ne pouvais pas voir mon visage, je n'arrivais pas à le voir. J'étais fatigué et mes yeux ont commencé à se fermer... j'ai brûlé mes paupières pour que je puisse le voir maman... mon nouveau visage ! »

    La mère de Jeff doucement commencé à reculer, voyant que son fils avait perdu la raison.

    « Qu'est-ce qu'il y a maman ? Ne suis-je pas beau ? »

    « Si, mon fils...tu l'es ! » « Laisse-moi aller chercher papa, pour qu'il puisse voir ton visage. » Elle courut dans sa chambre et secoua son mari pour le réveiller.
    « Chéri, prend le fusil, nous... » Elle s'arrêta en voyant Jeff à la porte, tenant un couteau.

    « Maman, tu as menti. »

    C'est la dernière chose qu'ils entendirent avant que Jeff ne se précipite sur eux avec le couteau.

    Liu fut également réveillé par un cri. N'ayant rien entendu d'autre il décida de fermer les yeux et essaya de se rendormir. Mais juste avant de replonger dans le sommeil, il eut le sentiment étrange que quelqu'un l'observait. Il leva les yeux, avant qu'une main ne lui couvre la bouche. Jeff leva lentement le couteau au-dessus de la tête de son frère. Liu se débattit pour essayer d'échapper à la prise de son aîné.

     

    « Shhhhhhh... » lui dit Jeff « Endors-toi ! » Jeff the killer


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